• Et s'il était plus facile d'appartenir que de se posséder

     

    Pourquoi ceci, ou cela. Pourquoi tu ne te tais pas. 

    Je me suis construite ainsi. Et j’ai cru entendre n’être jamais légère. 

    On ne choisit pas le poids qui s'appesantit sur nos épaules. J’ai l’impression d’être face à un mur, incomprise. Comme si tout était à déconstruire. Si j’avais pu, j’aurais fait autrement. Maintenant que c’est fait, je ne veux rien avoir à regretter. Je n’ai pas envie de changer. 

    Je ne veux pas qu’on touche à ça.  La manière dont je ressens les choses, c’est tout ce que j’ai à moi.

     

    J’ai toujours eu énormément d’amour à l’intérieur. Autant que j’en ai manqué. Un gouffre profond. Une source abondante. 

    J’ai voulu l’aimer autant qu’il le mérite. Autant que j’aurais aimé penser le mériter.  Le gouffre est resté. J’ai pensé que c’était tout ce dont j’avais le droit. Je ne pouvais forcer personne à m’aimer davantage, alors j’ai essayé de m’aimer pour ne pas m’oublier. Et ça fait mal d’arriver au point où je prends conscience que j’ai de la valeur et qu’elle est passée inaperçue. J’aurais préféré ne rien avoir, de n’avoir que ce que je mérite. Plus je m’aime, moins j’ai de la place pour aimer, elle est déjà occupée. Moi qui pensait que c’était infini. 

    On dit stop à la souffrance, pas à l’amour. Pourtant si on ne l’arrête pas parfois ils se rejoignent…

     

    On aime comme on maltraite pour combler le gouffre. 

    Est-ce qu’on aime vraiment ? Peut-être que tout est faux.

     

    Mais dis-moi, après quoi on court ? Est-ce que tout ça a du sens ? 

    Je n’ai jamais le temps de reprendre mon souffle. Toujours courir, s’arrêter c’est mourir.  Alors on se la joue progressive pour la même perspective. 

     

    Alors oui j’ai envie de vivre intensément. D’écouter mon coeur, pas ma raison.  Et de parfois prendre le risque de tout foutre en l’air.  

     

    Dis moi encore que tu m’aimes. Doucement au creu. Je t’entends dans mes songes. 

     

    J’ai envie de saigner comme les larmes coulent.  Rouges. Mais elles coulent, translucides et sans saveur comme si elles ne contenaient pas la douleur. Frappez moi, assommez moi !   

     

    Donne moi la force. De rester quelqu’un de bien, de devenir quelqu’un de meilleur.

     

    #Jusqu'à la rupture